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Et si......., ce que je pense de toi, me séparait de toi ?

Photo du rédacteur: Valérie AlbertValérie Albert

Dans cet article, nous explorons comment quand nous rencontrons l’autre, nous venons avec nos croyances, nos attentes, nos certitudes bienveillantes. Nous pensons savoir, comprendre, aider… Mais cette bienveillance peut parfois enfermer.




Ce que je pense de toi transforme ma vision de qui tu es

Cela te définit, te réduit à une pensée, à un jugement, à une étiquette posée sur ton être véritable. Mais plus encore, cela façonne ma manière d’entrer en relation avec toi, depuis mon propre monde – un monde limité et limitant, qui restreint ce que nous pourrions vivre ensemble.


Je viens à la rencontre de l’autre avec toutes mes constructions mentales, mes attentes, mes désirs inavoués. Avec l’idée, peut-être inconsciente, que cet échange pourra m’apporter des solutions. Solutions à mon mal-être, à ton mal-être. 


Comme si moi, je savais.

Comme si toi, tu ignorais ce qui est juste pour toi. Comme si ton désir de vivre s’était réduit à des mécanismes de survie.

Croire que mon monde puisse te soutenir là où tu es… Dans ce silence, dans cette douleur, dans cette difficulté à exister et à vivre.


Je suis pleine de magnifiques intentions à ton égard

En prétendant ne vouloir que ton bien. Mais ton bien n’est pas le mien. Ton mal n’est pas le mien. Et pourtant, je m’accroche à ce savoir, à cette compréhension de l’humain qui me rassure, qui me protège du vertige du silence. Ce silence qui nous ramène à notre propre impuissance.

Je suis désolée de ne pas être plus pure, plus vide, plus silencieuse. D’avoir parfois du mal à simplement être là, sans vouloir combler, réparer, expliquer. Pourtant, c’est dans cette humilité, dans l’acceptation de ne pas savoir, de ne pas maîtriser, que peut émerger une véritable rencontre.

Une indicible étincelle de vie que nous pourrions attraper ensemble. Nourrir ensemble. À chaque regard, à chaque souffle partagé.


Et c’est à ce moment-là, au-delà de mes attentes bienveillantes.....

qui t’enferment, au-delà de mon illusion de te sauver pour mieux me sauver moi-même, que je pourrai enfin te rencontrer. Là où tu es. Là où cela vit en toi. Dans cet espace fragile où un pont peut naître entre nous.





Un pont entre nous
Un pont entre nous

Un pont de présence, d’écoute, de reconnaissance. 

Un pont où ni toi ni moi ne cherchons à combler l’autre, mais où nous nous accueillons, simplement, dans ce qui est.




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